Du lait de non-ensilage bio, une production adaptée qui nous procure satisfaction

14.09. 2021 mooh

L’exploitation bio de la famille Tschumper se situe dans le magnifique Neckertal. Elle est nichée dans un hameau, au bord de la rivière Necker. Salomé et Felix ont repris l’exploitation familiale de30 ha en 2007. En 2012, c’est avec conviction qu’ils se sont reconvertis à la production biologique. Les Tschumper traient 25 vaches à l’attache, dans un bâtiment qui a déjà plusieurs années. Annuellement, la famille Tschumper élève également 25 à 30 agneauxavec le lait de leurs vaches. Ils détiennent aussi quinze moutons, cinq porcs et des poules. Tous ces animaux font particulièrement plaisir aux trois enfants du couple, qui aiment passer du temps avec. D’ailleurs, ils connaissent le nom de chaque animal.

Grand confort même à l’attache

L’étable a été construite en 1863. Depuis, elle a été sans cesse améliorée. Pour Felix et Salomé, il est essentiel de garantir un grand confort aux vaches, surtout lorsqu’elles sont attachées. L’exploitation n’a jamais fait d’ensilage. Felix et Salomé tiennent à ce mode de production, même s’il n’a pas toujours facilité la vente du lait. Comme le lait ne pouvait plus être livré directement à la fromagerie, un groupe d’agriculteurs s’est chargé de le vendre directement à plusieurs fromagers. Mais avec le temps, les négociations sont devenues plus ardues, si bien que les producteurs ont rejoints mooh. Les Tschumper sont convaincus que cette décision était la bonne. Avec mooh, ils savent que leur lait est vendu au meilleur prix possible et que sa prise en charge et sa transformation sont garanties. Ils n’ont plus à se préoccuper de sa commercialisation.

Conditions difficiles

Les Tschumper ont à cœur de pratiquer une agriculture préservant la nature et, adaptée aux conditions locales. Ils exploitent 30 ha en zone de montagne 1 et 2. La pente est supérieure à 18 % sur la moitié de la superficie. Il est plus facile d’y faire du foin que d’y presser des balles d’ensilage. Plusieurs pâturages sont à proximité directe de la ferme. La famille cultive également 25 ares de maïs pour l’affourager en vert. L’exploitation étant située au creux de la vallée, au bord de la rivière, il n’est pas aisé de sécher le foin à l’air libre. Comme l’air y est humide, le foin sèche lentement. Pour résoudre ce problème, les Tschumper ont installé un récupérateur de chaleur et depuis peu, une chaudière à bois reliée au système d’aération. Plus écologique qu’un chauffage à mazout, elle permet d’utiliser le bois de l’exploitation. La chaudière est mise en route le matin ou le soir avant la traite, et à la fin de la journée, le foin est sec.

Propre génétique

Les Tschumper suivent aussi leur propre voie dans l’élevage. Depuis des années, ils sélectionnent leurs animaux en direction d’une race à deux fins et évitent d’acheter du bétail à l’extérieur. Ainsi, c’est un taureau de leur élevage qui est à l’étable, même s’il possède encore du sang des races Holstein et Brown Swiss. Quand on élève soi-même un taureau ou une génisse, on connaît son caractère et son aptitude à la pâture. Les veaux maigres sont vendus à une exploitation et engraissés sous le label NaturaVeal.

Peu d’aliment concentré

Grâce à la pâture rationnée, les vaches se nourrissent en grande partie au pré. À l’étable, elles reçoivent encore de l’herbe et du maïs vert en automne. En hiver, elles sont uniquement fourragées avec du foin. Les achats de fourrage de la famille Tschumper se limite à 180 kg de concentré par vache et par an ainsi que 4 tonnes de pellets de maïs. Ces aliments servent à compléter la ration de base durant la phase de démarrage. La productivité de 6000 kg/vache est essentiellement atteinte avec le fourrage de base. Par conséquent, les Tschumper n’ont pas à se préoccuper de la révision des directives bio en 2022.

« Une production à bas coûts, adaptée aux conditions locales, est la voie de l’avenir », conclut Salome.

La famille Tschumper en compagnie de Lieselotte dans Neckertal.