Les livraisons de lait restent modérées, tandis que la demande sur le marché intérieur est très bonne. Par conséquent, les stocks de beurre demeurent à un niveau très bas. Les pronostics montrent que dans les conditions actuelles, la production ne suffira pas à couvrir les besoins indigènes. L’industrie et le commerce de détail réclament donc des importations de beurre en grande quantité. Le 1er avril, le Conseil fédéral a donné la compétence à l’Office fédéral de l’agriculture, valable jusqu’à la fin de l’année, d’autoriser des contingents d’importation supplémentaires. Le fait qu’en parallèle, VMI (Association de l’industrie laitière suisse) ait essayé d’obtenir l’autorisation immédiate d’importer 4000 t de beurre nous paraît totalement déplacé. Les exportations de matière grasse lactique dans des aliments transformés sont toujours soutenues par le fonds de l’Interprofession du Lait (IP Lait). Avant d’autoriser des importations, il est indispensable que l’IP Lait procède à un examen général des instruments et de leurs effets incitatifs. Alors seulement, l’IP Lait, au sein de laquelle tous les échelons de la filière sont représentés, demandera si nécessaire et par consensus l’autorisation d’importer. Par ailleurs, avant d’importer de grandes quantités, il faudrait attendre de connaître toutes les conséquences de la crise du coronavirus.
Les producteurs doivent en profiter!
Nous estimons avant tout que les producteurs de lait doivent être les premiers à bénéficier de la bonne demande, et ce grâce à de meilleurs prix. L’OS Beurre compte augmenter le prix du beurre de 60 ct. par kg de matière grasse en juillet : c’est un pas dans la bonne direction.
Source et graphique: OS Beurre