Aperçu du marché – Septembre 2025

10.09. 2025 mooh

Livraisons élevées et contexte commercial difficile

Les livraisons de lait restent élevées. Outre certains vêlages retardés, la météo favorise également la production. De plus, certaines exploitations d’alpage sont redescendues plus tôt. Ces facteurs entraînent une offre supérieure à la moyenne, qui se heurte à une demande toujours morose.

Demande modérée

Une reprise de la demande après les vacances d’été ne s’est pas encore manifestée. Certes, le moral des consommateurs en Suisse n’est pas mauvais – comme le montre entre autres la demande intacte en lait bio. Mais dans le secteur industriel, on observe un recul des ventes – d’une part à cause du trafic de perfectionnement, d’autre part en raison de la part croissante des importations dans le segment d’entrée de gamme. Cela conduit à un environnement de vente toujours difficile sur le marché intérieur.

Marché du fromage

Les obstacles commerciaux internationaux – en particulier les droits de douane américains – ne se reflètent jusqu’à présent que partiellement dans les chiffres, mais les exportations des fromages à forte valeur ajoutée comme le Gruyère étaient déjà nettement inférieures au niveau de l’année précédente entre janvier et juin. Parallèlement, le faible cours de l’euro continue de compliquer la compétitivité à l’exportation.

Baisse des prix internationaux

Début septembre, le Global Dairy Trade a enregistré une baisse de 4,3 %, et les valeurs boursières de Kiel ont été corrigées à la baisse par rapport au mois précédent ; désormais, les prix affichés repassent sous la barre des 45 centimes d’euro.

Stocks de beurre en hausse durant l’été

Du côté de la matière grasse, la situation s’est encore aggravée et les stocks de beurre ont même augmenté entre la semaine 30 et la semaine 33 – une situation très inhabituelle, voire inédite pour la saison. Cela confirme les problèmes de vente et démontre que du fromage à faible teneur en matière grasse continue d’être produit en été, tant chez mooh que chez d’autres acteurs du marché.

La branche agit pour désengorger le marché de la matière grasse

Fin août, l’IP Lait a décidé de prendre des mesures afin de stabiliser le marché. D‘octobre 2025 à juin 2026 – comme cela avait déjà été pratiqué au premier semestre 2025 – 2 000 tonnes de beurre et 2 000 tonnes de crème seront exportées. L’objectif est de réduire les stocks de beurre et de résorber l’excédent d’environ 3 000 tonnes de matières grasse. La crème sera de nouveau exportée vers l’Union européenne dans le cadre du contingent en franchise de droits de douane.

Tandis que des acheteurs doivent être trouvés hors UE pour le beurre. Outre ces mesures, il a également été décidé de la répartition des quantités à exporter. Comme cela fut déjà le cas ce printemps, mooh prendra une grande partie des exportations de crème à sa charge. De cette manière, nous pouvons aussi acquérir de l’expérience et du savoir-faire dans ce domaine.

Attractivité grâce à des soutiens supplémentaires

Une partie des produits destinés à l’exportation doit être fabriquée à partir de lait C. Ainsi, pour la première fois depuis 2018, il y aura à nouveau du lait C. Afin de ne pas rendre les exportations encore moins attractives face à la baisse des prix internationaux, des soutiens supplémentaires ont été décidés pour les exportations de matière grasse d’octobre 2025 à juin 2026. Ces soutiens doivent être financés par le fonds de régulation, dans lequel les producteurs ont versé des contributions ces dernières années. Grâce à ces soutiens supplémentaires, le prix C obtenu atteint quasiment le niveau du prix B. Ainsi, les moyens versés peuvent être utilisés pour éviter un effondrement incontrôlé du prix du lait, ce qui profite en fin de compte à nous, les producteurs de lait.

Tout le monde doit participer

Dans la mise en œuvre des mesures décidées, il est désormais important que tous les acteurs respectent les accords et apportent leur contribution, afin que la charge financière puisse être répartie équitablement. Si cela échoue, il y a un risque de sous-enchère sur le marché et c’est l’ensemble du niveau des prix du lait qui en souffrira. Il est également important de souligner le caractère volontaire du lait C. Chez mooh, il est prévu que le lait de restriction ainsi que les sur-livraisons du modèle de planification soient comptabilisés comme lait C, garantissant ainsi la base volontaire.

Nous soutenons les mesures décidées et nous nous engageons pour que chacun apporte sa contribution au désengorgement du marché.

Évolution du Global Dairy Trade (GDT) Index