Aperçu du marché en juin 2025

11.06. 2025 mooh



Livraisons à un niveau élevé

Depuis la mi-avril, nous avons reçu des livraisons nettement supérieures aux attentes. Nous ne nous y attendions pas et nos contrats ne couvraient donc pas la totalité de la quantité. D‘autres organisations ont connu une situation similaire, ce qui a donné lieu à une véritable lutte d‘éviction pour les capacités existantes. De plus, certains de nos clients n‘ont mis à disposition leur flexibilité si importante que de manière limitée cette année. Par conséquent, le lait supplémentaire a dû être vendu à de moins bonnes conditions.
Ce printemps nous a montré une fois de plus à quel point il est important de pouvoir estimer et planifier les quantités livrées avec le plus de précision possible. Il est également important d‘avoir des partenaires fiables qui soient flexibles et qui mettent leurs capacités à disposition.

Image mitigée au niveau international

Les prix internationaux sont globalement stables, avec quelques fluctuations à la baisse ou à la hausse. Les prix des produits sur le marché mondial du beurre, du lait entier en poudre et du lait écrémé en poudre ont évolué positivement entre avril et mai, et se sont même nettemement améliorés du côté des matières grasses, malgré un taux de change du dollar toujours défavorable. En revanche, le Global Dairy Trade affiche une tendance légèrement négative. Début juin, il a clôturé dans le rouge pour la deuxième fois consécutive avec -1,6%. Nous estimons toutefois que la situation du marché européen est majoritairement stable. Les prix à la production sont fermes, ceux d‘avril étaient même plus élevés que ceux de mars, ce qui est inhabituel. Les valeurs laitières boursières de Kiel présentent également une image solide pour les prochains mois, avec des prix stables ou en légère hausse. Les raisons de ces tendances confiantes sont la disponibilité toujours limitée des matières premières, surtout en Allemagne, et des stocks relativement faibles.

Intensification de la lutte d‘éviction, même en été

Bien que la situation du marché international soit plutôt réjouissante, celle de la Suisse continue de s‘aggraver. La lutte d‘éviction qui s‘est déclenchée pendant les pics laitiers du printemps se poursuit. La demande dans le commerce de détail suisse semble intacte. En revanche, l‘exportation de nos fromages et autres produits laitiers ainsi que du chocolat est difficile, en particulier vers les États-Unis. La politique commerciale américaine et le franc fort pèsent lourdement. Il en résulte une évaluation très divergente de la situation des matières grasses. Alors que certains pensent que les stocks seront équilibrés d‘ici la fin de l‘année, d‘autres estiment que nous serons à nouveau confrontés à un excédent au plus tard à l‘automne et que d‘autres mesures d‘allègement seront nécessaires. En raison de l‘absence de consensus sur les perspectives du marché, le secteur n‘a toutefois pas encore décidé de nouvelles interventions sur le marché. Par conséquent, chaque acteur du marché regarde de son côté et essaie de rejeter les éventuels excédents de beurre sur les autres. Il en résulte que la lutte pour les meilleures quantités dans le segment A se poursuit sans changement. Cette situation est très dangereuse pour la stabilité du prix du lait.